Leffonds

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Classé monument historique

Edifice / site 

Ancienne commanderie de Mormant

 

Localisation 

Champagne-Ardenne ; Haute-Marne ; Leffonds

 

Dénomination  

Commanderie

 

Elément protégés MH

Grange aux dîmes ; salle capitulaire ; hôpital, mur de clôture

 

Epoque de construction   

12e siècle ; 15e siècle ; 2e moitié 15e siècle ;       16e siècle

 

Historique 

Bâtiment dit "la grange dimière" : 12e siècle, 2e moitié 15e siècle; Ancien hôpital ; vestiges du mur d'enceinte ; caveau du commandeur de Bosredon : 12e siècle, 15e siècle, 16e siècle

 

Propriété      

Propriété de la commune ; propriété d'une personne privée

 

Protection MH

1989/07/21 : classé MH ; 1989/07/21 : inscrit MH
Le bâtiment dit "la grange dimière" (cad. A 1764) : classement par arrêté du 21 juillet 1989 - l'ancien hôpital, les vestiges du mur d'enceinte et le caveau du commandeur de Bosredon, en totalité (cad. A 1523, 1524, 1526, 1527, 1533, 1592, 1729, 1763) : inscription par arrêté du 21 juillet 1989

Observations

Inscriptions 23 12 1925 (ancienne salle capitulaire de l'abbaye de Mormant) et 13 10 1987 (ancien hospice, vestiges du mur d'enceinte et caveau du commandeur de Bosredon) (arrêtés) annulées.

Type d'étude

Recensement immeubles MH

Référence

PA00079132
© Monuments historiques, 1992

Date versement

1993/03/29

Date mise à jour

2015/09/22

Crédits photo

Prat, Thierry - Ministère de la Culture (France), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (Centre de recherche des monuments historiques - CRMH) diffusion RMN

Située le long de la voie romaine menant de Langres à Reims, la maison-Dieu de Mormant reçoit dès son origine une vocation de maison hospitalière, assurant le relais indispensable aux "passants" sur une route très fréquentée. On ignore la date de fondation de la Maison-Dieu ; les deux premières mentions datent de 1121 : dans un premier acte l’évêque de Langres confirme les possessions de l’hôpital de Grosse-Sauve, il indique parmi les témoins " Hubertus fundator Mormenti " ; dans un second acte, établi également par l’évêque de Langres, ce dernier notifie la donation faite à la Maison-Dieu de Mormant par Simon 1er, seigneur de Broyes et de Châteauvillain, pour compléter celle de son père Hugues à Herbert, fondateur de cet hôpital.
Gérée à l’origine par des frères obéissant à la règle de St Augustin, et assistés de convers, Mormant reçoit de nombreuses donations de seigneurs laïques et s’agrandit par acquisition. 

La Haute-Marne là où il fait bon vivre comme nulle part ailleurs

Introduction

L'abbaye de Mormant (également orthographié Morment) est une ancienne commanderie située au lieu-dit du même nom, entre les communes françaises de Richebourg et de Leffonds, dans l'actuel département de la Haute-Marne.

Plus qu'une abbaye, par essence même lieu fermé au monde extérieur, Mormant se place dans la lignée des hôpitaux-hôtellerie de chemin que comptait la France du Moyen Âge.

L'origine étymologique probable du terme « Mormant » viendrait du latin mollimentum, adoucissement, soulagement.

Bien qu'isolé sur le grand plateau calcaire aride du centre haut-marnais, ce site est très ancien.

Placé en effet le long d'une route très fréquentée depuis l'antiquité, Mormant a, au cours des âges, toujours eut vocation de maison hospitalière, servant de relais pour les voyageurs

L'abbaye de Mormant, dont les premières mentions remontent au début du XIIe siècle, a connu bien des vicissitudes au cours de son existence. Gérées par les moines augustins pendant presque un siècle, elle passera brièvement entre les mains des Templiers puis à celles des Hospitaliers.

Transformé en centre agricole de rapport par ces derniers, le site tombe peu à peu en ruine à l'époque de la Renaissance. Comme bien national, il sera enfin vendu en plusieurs lots sous la Révolution française.

Malgré cette histoire complexe et le peu de bâtiments encore existants, le site de l'abbaye de Mormant reste un des sites majeurs des hôpitaux de chemin en France.

Un site, le long d'un chemin riche en histoire : de la Via Agrippa à la Via Francigena

Le site de l'abbaye de Mormant est longé, dès l'époque gallo-romaine par un des axes antiques majeurs du nord de la France, la voie romaine Milan – Lyon – Boulogne-sur-Mer, appelée Via Agrippa.

Cette viae publicae, voie publique ou prétorienne, attribuée à Agrippa, gendre de l'empereur romain Auguste, aurait été mise en chantier vers 40 à 37 avant J.-C. Elle passe par Besançon, Langres et Reims et figure sur la célèbre Table de Peutinger, copie moyenâgeuse des itinéraires romains. Pour faciliter les déplacements des voyageurs, de l'administration et du service des postes, l'administration romaine mit en place sur ces grands axes des relais permettant l'accueil et le gite : les mutationes (tous les 10 à 15 km) et les mansiones (tous les 3 mutationes).

Bien qu'aucune découverte ne l'atteste, l'abbaye de Mormant tient peut-être son origine dans une de ces haltes, tombées en ruine à l'époque des grandes invasions. Une grande majorité de ces bâtiments n'a pas survécu au temps, victime du vandalisme mais surtout de la désaffection par les voyageurs de routes devenues fortement dégradées et dangereuses à cause du brigandage incessant.

Mais, à l'époque carolingienne, le retour à un calme relatif contribuant à un essor des échanges va voir à nouveau les gens voyager.

L'Église va alors, par l'intermédiaire de ses monastères, s'approprier ces chemins et transformer en grande partie les infrastructures restantes en hôpital-hôtel afin de pourvoir au bien-être de ces nouveaux voyageurs, les pèlerins.

Vignerius cite ainsi dans ses Chroniques Lingones « quelques unes des stations érigées par les empereurs sur les levées romaines pour abriter les légions prétoriennes avaient été converties en hôtellerie pour les pacifiques pèlerins du christianisme ». La vieille voie romaine qui longe le site de Mormant devient alors le chemin emprunté par l'un des trois grands pèlerinages catholiques d'alors : le Pèlerinage de Rome, sur le Tombeau de Saint Pierre.

Cette route, c'est la Via Francigena. Elle s'appelle également le chemin de Rome ou cheminum Romered, le chemin romeret emprunté par les romets.

En 990, Sigéric le Sérieux, archevêque de Cantorbéry, de retour de Rome où il a reçu le palium du pape, décrit avec détail dans un manuscrit cet itinéraire de 1 700 km qui le ramène en Angleterre. Mormant se situera alors entre l'étape qu'il fera à Humes, près de Langres et celle de Blessonville, à l'époque grosse bourgade, à 12 km du site.

La création de l'abbaye : Hubert de Broyes et les chanoines

À l'époque des premières croisades, entre 1095 et 1099, Hugues (Herbert) II Bardoul de Broyes-Chateauvillain gratifie de nombreuses donations cet hôpital-église de chemin destiné à recevoir les pèlerins et à secourir les pauvres : il devient la Maison-Dieu Sainte Marie de Mormant, en 1121.

Il est placé sous le contrôle spirituel de l'évêque de Langres, Hugues de Montréal et confié à une communauté de chanoines observant la règle de Saint Augustin.

Il est constitué à l'origine d'un long bâtiment, l'hôpital réfectoire. Il servira provisoirement d'hôpital pour les malades et d'hôtellerie pour les pèlerins, en attendant la construction, vers le milieu du XIIe siècle de la Maison Dieu qui abritera sous le même toit la chapelle Saint-Nicolas et la salle des malades (« sous le même toit étaient placés le Christ et ses membres souffrants, les pauvres »), avec un cimetière attenant.

À la fin du XIIe siècle existait un logement des convers indépendant, en dehors de l'enclos monastique. Un domaine agricole permet alors de subvenir aux besoins en nourriture des chanoines, des frères et sœurs convers, des malades et des hôtes de passage.

Des difficultés surviennent assez rapidement et conduisent l'évêque de Langres Hugues de Montréal, avec l'autorisation du Pape Honorius III à donner à Guérin, maître des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem la relève de la gestion du site en 1225, sous le mandement du comte de Champagne Thibaud IV. L'accord prévoyait la promesse de continuer à exercer l'hospitalité et à respecter les droits de l'église de Langres.

Les Hospitaliers n'ayant pas tenu cette promesse, le Chapitre de Langres et le maître de Mormant entrent en conflit. Ce dernier porte l'affaire en cours de Rome. Le Pape Grégoire IX est obligé d'annuler cette cession en 1227.

L'hôpital de Mormant reprend sa règle antérieure. En 1263, le Pape champenois Urbain IV demande une réforme et le maître devient abbé.

Malgré ces volontés de changement et ces tentatives de réforme, l'échec du fonctionnement pousse le pape Boniface VIII, le 7 avril 1300, dans une lettre envoyée du palais du Latran à confier les destinées de Mormant à l'ordre des Templiers. Leur mission est de « restaurer la maison de Morment, ruinée par la négligence et l’incurie de ses abbés et chanoines, ruinée tant au spirituel qu'au temporel ».

La Révolution française et la fin de l'abbaye

La première étape du démantèlement de l'abbaye intervient entre 1772 et 1775, quand les Hospitaliers décident de diviser les biens entre les commanderies de Beauchemin et Bonnevaux.

Le mauvais entretien de l'église entrainera, lors de ce démembrement, la disparition de sa nef. Il ne restera plus que le chœur qui sera lui aussi détruit ultérieurement.

Sous la Révolution française, l'abbaye et ses biens sont confisqués pour être loués ou vendus comme bien nationaux. À cette même époque, en 1792, le grand Prieuré de France est dissous.

La Maison forte, symbole de la puissance des Hospitaliers, sera détruite au début du XIXe siècle.

L'abbaye de Mormant se transforme alors en exploitation agricole privée, ce qu'elle est encore aujourd'hui.

Mormant, maison hospitalière

À la chute de l'ordre du Temple, les Hospitaliers prennent possession de l'abbaye de Mormant et y établissent leurs religieux. Ils la conserveront jusqu'à la Révolution française.

L'ensemble des anciennes propriétés des Templiers dans la région de Champagne du sud sera alors réorganisé et regroupé en 10 grandes commanderies ( Mormant, le Corgebin, Thors, Esnouveaux, Bonnevaux, Braux, Arbigny, Beauchemin, Ruetz et Saint-Nicolas de Langres).

Pendant la guerre de Cent Ans (1337 – 1453), le site, isolé et mal protégé est abandonné par ses occupants pour le site plus sécurisé de l'actuel Leffonds-le-Haut sur lequel ils avaient bâti une forteresse.

Ils assurent le service religieux de Leffonds et Mormant mais abandonnent leurs fonctions premières, l'accueil et le soin des pauvres et des pèlerins, moins nombreux en ces périodes incertaines.

À la fin du XVe siècle, avec la fin des troubles, les Hospitaliers réinvestissent le site, complètement ruiné. Ils donnent une autre orientation au site en y créant un domaine foncier de rapport dont l'objectif est de pourvoir au financement de l'ordre des Hospitaliers.

L'hôpital servira un temps d'écurie puis une restauration et une rénovation complète vont alors transformer le site.

Il est d'abord fortifié, divisé en deux cours ceinturées par de hauts remparts avec canonnières : la petite cour (la partie conventuelle et la maison forte) et la grande cour (le domaine agricole).

On trouvait dans le domaine agricole des granges et écuries, le logis des métayers, un colombier, un four à pain. On y accédait par un grand portail avec entrée charretière et piétonnière.

Une maison abbatiale est érigée entre l'hôtellerie–réfectoire et la Maison-Dieu. Bâtisse à étage sur deux caves, flanquée d'une tour carrée et défendue par des bouches à feu, c'est une véritable maison forte qui communique avec l'étage de la Maison-Dieu, avec ses cellules et autres pièces.

Au début du XVIe siècle, une vaste église est également reconstruite par le nouveau commandeur Pierre de Bosredon, l'église Sainte-Marie avec deux chapelles (Saint-Marcoul et Saint-Antoine). L'ancienne Maison-Dieu est alors reconvertie en cellier.

Les possessions et dépendances de l'abbaye de Mormant

Outre ses propres propriétés foncières de rapport (forêts, terres cultivables) et son bâti, Mormant a possédé, hors de ses murs et à divers moments de son existence, plusieurs maisons, hôpitaux et autres biens et parmi lesquels :

- Beauchemin

La maison de Beauchemin est placée sur l'axe antique Langres / Reims, à l'embranchement de la voie qui part vers Sens. Elle connut une évolution au fil des siècles. Probable mansio gallo-romaine, c'était déjà un hôpital sous Charlemagne. Elle dépendait de Mormant, tant par l'investiture du prieur que pour la juridiction spirituelle et sa garde. Elle sera templière au XIIe siècle avant que l'évêque de Langres Joceran de Brancion ne la confie aux Hospitaliers.

- Bonnevaux

La ferme de Bonnevaux, à Jonchery, près de Chaumont, est située sur l'abord immédiat d'un carrefour de voies romaines. Probable ancien mansio, Mormant y construit un hospice qui a connu des donations dès 1140.

- Bugnières

La commanderie y possédait une carrière exploitée au XIIIe siècle.

- Faverolles

Une seigneurie, la Genevrouse, est confiée aux Templiers en 1150. Après 1240, elle deviendra dépendante de Mormant.

- Langres

L'hôpital Saint-Nicolas, hôtellerie et hôpital fondé en 1170, dépend de Mormant en 1213. Construit hors de l'enceinte au début du XIIe siècle, il intègrera celle du XIVe siècle. Il sera annexé en 1269 à la commanderie de la Romagne.

- Leffonds

Les hospitaliers de Mormant ont construit au XIVe siècle une forteresse à Leffonds-le-Haut.

- Marac

Pendant la période templière de Mormant, l'abbé de Saint-Étienne de Dijon, Milo, leur attribut une maison seigneuriale et ses dépendances, l'église et les dîmes de Marc et d'Ormancey. Une légende rapporte que, sur le territoire de Marac, une forteresse templière, La Vesvres, fut également donnée en 1188 par Milo à Mormant. Elle se situait à peu de distance de l'embranchement des deux grandes voies de Langres vers Bar-sur-Aube et Auxerre. Elle fut détruite sous les ordres de Philippe IV le Bel. Elle constituait un ensemble de 44 mètres sur 55, avec 4 tours d'angle, avec douves et pont-levis. Mais ce n'est qu'une légende totalement erronée.

- Richebourg

Le village d'Epillant, en ruine aujourd'hui, se situait entre Richebourg et l'abbaye. Cette dernière en récupérera les dîmes au début du XIIe siècle. Suite à la récupération de l'usage de ses bois par Mormant, le village sera le centre d'un conflit entre l'abbaye et celle de Molesmes.

- Rochevilliers

Lieu-dit de la vallée de la rivière Suize, vers Chaumont. Grosse exploitation agricole.

- Ferme de Bugey

Exploitation agricole donnée aux religieuses de Vauxbons en 1374.

Principaux maîtres, précepteurs et abbés de Mormant

Nom du maître, abbé ou commandeur

Dates

AUGUSTINS

Herbert ou Hubert

1121

Raimbaud

1126 - 1136

Ebrard

1150

Nicolas I

1157

Guyard

1176

Nicolas II

1190

Colin

1202

Pierre

1204

Arnaud

1217

HOSPITALIERS

Guérin

1225

AUGUSTINS

André

1231

Josselin

1247

Laurent

1260

Amédée

1266

TEMPLIERS

Laurent de Beaune

1300-1303

Guillaume de Lorraine

1305-1307

HOSPITALIERS

Jean de Lalandelle

1331

Pierre de Bosredon

1506-1513

Robert d'Achey

1547

François Pied-de-Fer

1547

   

Vers 1200-1225 l’évêque de Langres cède aux Hospitaliers de St-Jean de Jérusalem l’hôpital. Devant l’opposition du chapitre de Langres et le maître de la Maison-Dieu ayant porté l ‘affaire en cour de Rome, la cession fut annulée le 16 septembre 1227 par le pape Grégoire IX. L’établissement reprend sa règle antérieure sous la dénomination " Hôpital Saint-Nicolas ".
En 1300, dans un esprit de réforme, le pape Boniface VIII donne aux Templiers, l’abbaye " ruinée par la négligence et l’incurie de ses abbés et chanoines ". Ces derniers conserveront Mormant jusqu’à la dissolution de l’ordre en 1314.
Les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem recueillent les biens des Templiers ; résidant dans un premier temps à Leffonds-le-Haut, ils regagnent Mormant au XVI°s et font des aménagements : construction des cellules, fresque, enceinte extérieure, maison-forte, canonnières percées dans un mur de l’hôpital…

En 1772-1775 l’Ordre de Malte divise les biens de la commanderie, et en 1796 le domaine est vendu en plusieurs lots.

Pierre de Bosredon, né en 1424 fut conseiller et chambellan des rois Louis XI et Charles VIII. Chevalier de Rhodes, il fut commandeur de plusieurs sites dont la Romagne, Robecourt, Pantaubert, Bure, et Mormant de 1485 à 1513. Ce moine chevalier reçoit Mormant " en récompense " à son retour de Rhodes. Grand prieur de Champagne en 1511, il fit bâtir le château de Mormant, et une partie de l’église, fortifier le site, et aménager des cellules pour les moines. A sa mort le 15 juillet 1513, il est enterré dans son mausolée aménagé sous le chœur de l’église de Mormant. 

L'abbaye de Mormant aujourd'hui

En 1982, une association a été créée : L'Association "L'abbaye de Mormant revivra". Remplacée en décembre 2023 par: Renaissance de la maison Dieu de Mormant

Son objectif est de mieux faire connaître et de valoriser le site de Mormant. Au-delà de la poursuite des recherches historiques, elle s'attache également à organiser des fêtes à thématique moyenâgeuse, des visites guidées ou des découvertes pédagogiques pour les scolaires, à présenter des expositions et à publier des revues et brochures.

Elle est à l'origine de la création d'un sentier de découverte du site qui amène le promeneur sur les points importants de l'abbaye. Fléchage et bornes thématiques lui permettent de mieux appréhender l'importance historique du lieu. Ainsi, de nos jours, les visiteurs peuvent voir sur le site de l'abbaye :

- Le bâtiment de la Maison-Dieu, appelée encore « grange dîmière ». Elle est remblayée sur environ 1,80 mètre et est composée de quatre travées. Les trois travées primitives sont voutées sur croisée d'ogive sculptées de 3 tores retombants sur des chapiteaux à la corbeille sculptées de symboles végétaux et géométriques. La dernière est voutée d'ogive, sa clef étant historiée aux armes de l'Ordre des Hospitaliers.

Au premier étage du bâtiment, on trouve des cellules et un dortoir. Dans l'une de ces cellules, on trouve sur l'un des murs une fresque datée de la fin du XVIe siècle et représentant une Vierge de Piété.

- Le bâtiment de l'hôtellerie-hôpital, constitués de deux longues nefs voutées en berceaux cintrés reposant sur 21 colonnes. Les arcades, formées d'un seul rouleau en pierre de taille, déterminaient les espaces pour les malades. Sa face nord est éclairée par cinq fenêtres et compte trois portes.

- Le caveau du commandeur, originellement creusé sous l'église, à l'est de la Maison-Dieu. Il présente quelques fragments du cénotaphe, débarrassé de ses ornements.

- Les ruines de la maison forte.

- Les ruines de l'enceinte, avec quelques pans assez bien conservés, avec porte et bouche à feu.

Le site est classé :

Le bâtiment de la Maison-Dieu fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 21 juillet 1989. Il est la propriété de la commune de Leffonds.

L'ancien hôtellerie-hôpital, les vestiges du mur d'enceinte et le caveau du commandeur de Bosredon sont inscrit en totalité à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques par arrêté du 21 juillet 1989. Ils sont propriété privée.

Date de dernière mise à jour : 06/01/2024

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